Éoliennes oubliées ou la voix du lieux #1, La voix du lieu

21.10.2016
Librairie À Balzac À Rodin, Paris
Un cycle de rencontres et de lectures avec des auteurs
Dans le cadre du cycle de rencontres "Eoliennes oubliées ou la voix du lieu" sont invités des auteurs ou artistes dont l’écriture est une des activités principales. Ces rencontres auront lieu le 21 octobre, le 19 novembre et le 10 décembre 2016 à la Librairie A Balzac à Rodin (14 Bis Rue de la Grande Chaumière, 75006).
Cinq écrivains sont invités chaque soirée pour présenter des lectures-performances autour de trois mots-idées-concepts :
LIEU - VOIX - VISION
qui se déclineront comme suit :
- Rencontre 1
La voix du lieu, le 21 octobre 2016
- Rencontre 2
La vision de la voix, le 19 novembre 2016
- Rencontre 3
Le lieu de la vision, le 10 décembre 2016
Il s’agit de créer une rencontre entre différents écrivains et différents publics pour créer de nouvelles conditions d’écoute d’un texte.

Eoliennes oubliées et poésie

Les écrivains sont des éoliennes qui moulinent silencieusement la nuit.

En partant du Moulin de Don Joël Hubaut de la Mancha, (installation galerie Lara Vincy, 1985) de Joël Hubaut qui mouline la parole,
et de l’événement Hiatus-Bobosse-Club organisé en janvier 2003 par Joël Hubaut pour fêter l’anniversaire de l’art de Robert Filliou,
En repensant à mes propres retrouvailles avec les éoliennes, surgissant en plein milieu de la Beauce durant une nuit d’août 2016,
En évoquant l’expérience Polyphonix créé en 1979 par François Dufrêne, Christian Descamps et Jean-Jacques Lebel qui mêlait poésie sonore, performance, vidéo et musique,
J’ai voulu mettre en place un cycle de rencontres avec des écrivains, des artistes écrivant et différents publics pour interroger la plasticité de l’écriture.
« Tu es un moulin à parole. » Peut-on dire cela d’un écrivain ? Oui, quand on sort le moulin intérieur de l’écrivain, c’est-à-dire lorsque le texte est dit, énoncé à haute voix par lui-même.
Est-ce que ça tourne en rond ? Non.
Les moulins, les éoliennes c’est le brassage des vents. Des pales qui emportent tout dans leur rotation, moustiques, idées, pluie, souffles, gaz, micro-particules, sons, larmes, vibrations…
Ça mêle une infinité de voix en un souffle. L’écrivain est un brasseur.
Faire émerger cette possibilité d’entendre la voix de l’écrivain, de l’artiste, hors du contexte d’une lecture à l’occasion de la sortie d’un livre, de la faire surgir au milieu d’autres écrivains, d’autres personnes, c’est ce que j’envisage de mettre en place grâce à ces rencontres.
Les possibilités vivantes plastiques de l’écriture sont infinies, j’en suis convaincue.
Le hiatus dans le mot éolienne, cette rencontre entre deux voyelles, entre deux sons, crée en quelque sorte, un appel d’air et en même temps une distance marquant une différence radicale.
Ces soirées se veulent emplies de hiatus, de sons, de rire et de tumulte.
Un moulin en kit où l’on voit défiler des pales de 23 à 45 mètres de long, voire 60 mètres et plus et des bruits de mots, des voyelles et des consonnes pour remplir l’air de sons en mouvement.
Le lieu, la voix et la vision seront convoqués dedans et dehors.
Tous les lieux oubliés ou en mémoire, réels ou translucides, les maisons, les champs, les caveaux, les châteaux, les yourts, les précipices, les grottes, les déserts, les auberges, les souterrains, les observatoires…
La voix du lieu, comme le chant des éoliennes, qui vibre jusqu’à nous, viendra peut-être jusqu’à la librairie nous troubler…

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Poète et artiste visuelle. L’écriture, la photographie et la vidéo sont les outils qu’elle privilégie pour esquisser un nouveau modèle de femme, d’amour et de corps politique. Née au Maroc, elle gagne Paris en 2013. Dernière parution, Vingt poèmes et des poussières, Lanskine édition, 2016, Latex chez Lanskine, 2018 et No Future, les éditions du Sirocco (Maroc), 2018.

William Jay

Formé au droit puis à l’art, il joue sur un terrain qui s’étend un peu plus à chaque fois qu’il lance les dés. Entre dessin et écriture, il tisse une carte en mouvement où les figures s’interpellent, se côtoient et s’oublient.

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S’adresse aux autres en parlant d’elle. Née en Allemagne de l’ouest, en parallèle d’un travail de danse, elle écrit, traduit et photographie. Livres, lectures et performances depuis 1992. De Ceija Stojka elle a traduit : Je rêve que je vis ? et Nous vivons cachés, parus aux Éd. Isabelle Sauvage, en 2016 et 2018. À paraître : guerre et paix sans je, Éd. Les Petits matins, 2019.

Clément Delhomme

Je suis né au Creusot en 1988. À ma majorité, je travaillais dans une fonderie, j’y touillais des soleils mous dans des trous bétonnés et je m’y affûtais l’organe de la vanne autour des machines. Je passais mes soirées dans un bar fréquenté par une bande d’étudiants aux beaux-arts, nous sommes devenus amis, j’avais mis les bouchées doubles pour les conquérir, faut dire qu’en tant que métallos, j’avais du complexe à dépasser. J’ai infiltré les beaux-arts l’année suivante. J’ai essayé tout un tas de trucs, mais ce que j’aimais, c’était écrire et faire de la musique, ça n’a pas changé. Maintenant j’habite à Bruxelles dans un bâtiment drôle avec des seigneurs de la récup, j’y écris un livre, tâchant d’œuvrer à une certaine transformation.

Barbara Manzetti

Après une première réalisation chorégraphique pour la scène, qui reçoit le prix de la SACD belge en 1996, Barbara Manzetti s’éloigne rapidement des cadres de création usuels pour des territoires d’investigations plus immédiats en milieu urbain. Dernière parution, Épouser. Stephen. King. sort en 2013, aux éditions Les Petis matins.