Les écritures bougées #1 (2)

18.5.2018
DOC !, Paris
Les écritures bougées est un Festival de Performances focalisé sur les rapports entre corps et texte dans la performance qui se déroulera sur trois dates au printemps 2018.
Comment bouge t-on un texte ? Pourquoi parle t-on en bougeant ? Pourquoi parle t-on immobile ? De quel type d’immobilité s’agit-il ? De quel type de mouvement ? De quel type de mots en fonction de quel mouvement ?
Ce festival présente le travail de différents écrivains, performeurs, artistes ou chorégraphes qui questionnent au sein de leur travail les rapports entre corps et écriture, corps et textualité.
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Tongues & eye, durée indéterminée

Adélaïde Fériot

Provisions pour l’été

Adrien Tinchi & Thomas Schmahl

Variations poétiques avec pâte à mâcher

Yoann Thommerel

Bonjour

Yuhang Li

Babylone

Aziyadé Baudouin-Talec

Insect cinema

Charlie Hamish Jeffery
Biographies des artistes

Adélaïde Fériot

Adrien Tinchi & Thomas Schmahl

Thomas Schmahl
La pratique de Thomas Schmahl se construit par assemblage, hybridation, elle est inhérente au montage d’éléments minutieusement choisis. Chacune de ses propositions (vidéos, photos, performance, son, installation) découlent de matériaux poétiques : l’interprétation d’un corbeau, la suggestion d’un fait divers, une discussion hors cadre spatio-temporel, des montagnes amoureuses ou encore des événements météorologiques. Il pioche aussi bien dans son répertoire musical (White Stripes), théâtral (certains pièces ne peuvent que rappeler la scène d’entrée dans les toilettes de Go Down Moses de Roméo Castelucci), que dans le cinéma qui le fascine, mais bien plus dans une démarche de ré-appropritation de ses outils, de ses contraintes, d’une construction artificielle du temps que pour ses scénarios trop construits, ses scènes préparées des mois à l’avance, sa rigidité. Car c’est bien au moment du montage que la narration naît, que des liens se tissent entre les protagonistes qui peuvent être aussi bien des acteurs que des lieux, des constructions que des objets. Tout commence à plat, que ce soient des séquences filmées, des dialogues ou des sculptures. Thomas Schmahl découpe dans le bois comme dans la matière vidéo pour créer du relief, des espaces. Un damier peint sur une surface plane devient le sol d’une brasserie ou un échiquier dont l’artiste aurait fixé les règles. C’est un jeu constant de montage, où les volumes se forment comme on monte un stand de marché ou un décor de théâtre pour une durée bien déterminée. Loin d’imiter le réel, ces constructions se basent sur l’abstraction possible opérée par le théâtre. Ils agissent comme des espaces autonomes et indépendants. Un médium en active un autre, et toutes ses productions se développent autour de cette problématique.
Thomas Schmahl est né en 1994 à Annecy. En 2019, il obtient le prix de la jeune création à la biennale de la jeune création contemporaine Mulhouse 2019 avec son installation/performance « La coupe du rien ». Il expose actuellement le film « Les montagnes amoureuses » au Frac Champagne-Ardennes, ainsi qu’une installation intitulée « L’aire Mirabelle »  pour sa première exposition personnelle au Frac Lorraine. Il sort son premier Vinyle à l’occasion de cette exposition. A l’automne 2020, il sera en résidence de recherche et création au Domaine de Kerguéhennec.

Yoann Thommerel

Engagé dans le champ de la performance et de la poésie-action, il met en jeu ses textes dans des formes hybrides convoquant aussi bien les arts vivants que visuels. Depuis la parution de Trafic aux Petits matins, créé à la Colline par Daniel Jeanneteau et Marie Christine Soma, ses textes sont régulièrement mis en scène au théâtre. Il a créé avec Sonia Chiambretto le Groupe d’information sur les ghettos (g.i.g) qui rassemble, partout où il s’implante, habitants, artistes et chercheurs, tous impliqués dans la création de protocoles d’enquête : écriture de questionnaires, diffusion, récolte de données, traitement. Le fonds documentaire du g.i.g est régulièrement convoqué pour créer des espaces fictionnels poétiques et frontalement politiques interrogeant les mécanismes d’exclusion et de repli : publications, installations, vidéos, performances…
Derniers livres parus : Mon Corps n’obéit plus (Nous, 2017), Questionnaire élémentaire (Les Laboratoires d’Aubervilliers / g.i.g, 2018), Bandes Parallèles (Les Solitaires intempestifs, 2018).

Yuhang Li

Née en 1990 à Zhejiang en Chine, elle étudie aux beaux-arts de Marseille puis la sociologie à l’EHES à Paris. Son prénom signifie : « la pluie qui voyage ». Yuhang Li travaille avec la matière de la langue dans ses performances et ses écrits, où la poésie reste proche des mécanismes élémentaires du langage et où les mots trouvent leur dimension dans leur rapport à l’espace et aux objets. Elle s’est emparée comme d’une chance des occurrences de traduction entre sa langue maternelle, le mandarin, et la langue française. Elle a acquis les enjeux des mouvements conceptuels et minimalistes pour les faire résonner avec les fondements de sa propre culture. Elle a saisi combien la poésie contemporaine, par son travail sur le corps, la voix , le son – Yuhang Li est musicienne – devait autant, sinon plus, à la sphère artistique que littéraire.

Aziyadé Baudouin-Talec

Aziyadé Baudouin-Talec est née en 1989 à Paris. Après des études littéraires et théâtrales à La Sorbonne Nouvelle – Censier, Paris 3 et une formation de comédienne, Aziyadé Baudouin-Talec écrit (théâtre, littérature, poésie) et met en scène en créant la Compagnie Apparatus. Elle s’éloigne progressivement du théâtre pour se consacrer à l’écriture et penser des rapprochements entre littérature, art contemporain et danse contemporaine au travers de lectures-actions. Elle crée Les écritures bougées, structure de production et de diffusion de la littérature contemporaine dans le cadre de laquelle elle invite auteurs, artistes, chorégraphes, réalisateurs et musiciens à produire des lectures-actions.

Charlie Hamish Jeffery

Né en 1975 à Oxford, Vit et travaille à Paris
Son œuvre, animée par des forces et des humeurs contraires, entre croissance et destruction, puissance créatrice et laisser faire, prend des formes multiples, où la sculpture, la poésie et la performance occupent une large place. Il est diplômé de l’école des beaux-arts de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Depuis le début des années 2000, il a participé à de nombreux programmes de performances et expositions collectives en France et dans le monde, dont, récemment, au FRAC Nord-Pas de Calais (2017), ou au Centre d’art Les Capucins à Embruns (2016). Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, au Quartier, Centre d’Art Contemporain à Quimper (2011), à la galerie Florence Loewy qui le représente à Paris (2017, 2018), ou à la Kunsthalle Lingen en Allemagne (2017) et La Salle de Bains, Lyon,(2018).
Ses œuvres font partie des collections publiques françaises du CNAP, Centre national des arts plastiques, FRAC Nouvelle Aquitaine MÉCA, FRAC Grand Large - Haut de France, MLIS, Artothèque de Villeurbanne et du Fond communal de la ville de Clermont Ferrand.
charliehjeffery.eu