Les écritures bougées, le festival Édition 2020

27.6.2020
Zoom
Cette édition du festival des écritures bougées propose à une vingtaine d’artistes, écrivain-es,  sculpteur-es, performeurs-ses, chorégraphes, vidéastes, sociologues, de présenter une vidéo-action, une lecture-vidéo, des images-mots, une lecture-action enregistrée ou en direct visible  vendredi 26, samedi 27 et dimanche 28 juin 2020 à 18h sur Zoom et en collaboration avec le Centre d’art contemporain La Traverse.
Six titres de films emblématiques rencontrent une chanson qui parle de cinéma et un titre de roman aux allures très cinématographiques, À l’ombre des jeune filles en fleurs, image de la fugacité du désir et de la recherche infinie de l’amour. Toutes ces œuvres parlent d’amour, de tous les amours possibles. À partir de ces titres une infinité de combinaisons se dessinent, huit sont proposés comme autant de films à imaginer.
Décomposés, recomposés, ces titres deviennent des poèmes, des mots isolés les uns des autres, déclencheurs de désir. Parce que les œuvres auxquelles ils font référence viennent d’époques et d’esthétiques différentes, ces titres présentent la vie comme un feu d’artifice sensuel et amoureux. Les mots ici agissent comme des ouvroirs d’images ou de films potentiels. Ils sont à la fois une idée, une lumière, un décor, le personnage central et les figurants.
Film à venir, film impossible, film sans mot, film avec corps qui bougent, film sonore, images de mots qui bougent, film sans image, film typographique, film sans personne, image muettes, film de désir, images météorologiques, film nocturnes, images vidées, films noirs, images-mots …
Imaginer ces films, ces vidéos ou ces lectures à venir est une façon de produire ensemble et d’imaginer un espace commun nouveau et excitant !
PROTOCOLE
Cette année le Festival des écritures bougées aura lieu du fait de ce contexte particulier en ligne, tout en conservant cette même envie de bouger l’écriture. L’évènement à cette occasion sera centré sur le désir et l’amour sous toutes ses formes, la thématique reste ouverte et permet toutes les libertés ! Il est possible de créer des liens avec les films évoqués dans les titres décomposées/recomposés ou de s’en détacher…
Le festival se déroulera à 18h les samedi 27 & dimanche 28 juin 2020 ou sur deux week-end selon le nombre de participants.
Chaque vidéo ou intervention (lecture, lecture-action) en temps réel sera comprise entre 2 et 10 minutes et accessible en direct sur Zoom.
Il est possible de présenter une œuvre nouvelle ou un texte nouveau ou déjà réalisé(e)/produit(e).
Les soirées (trois ou quatre) dureront environ 40 minutes chacune, entre quatre et six artistes y participeront selon le temps d’intervention de chacun.
Références :
À l’ombre des jeunes filles en fleurs, (1919) Marcel Proust (livre) | À bout de souffle, (1960) Jean Luc Godard (film) | Sur l'écran noir de mes nuits blanches (Le cinéma), (1962) Claude Nougaro (chanson) | Je t’aime moi non plus (1969), Jane Birkin, Serge Gainsbourg (chanson) 1976 (film) | Les nuits de la pleine lune, (1984) Eric Rohmer (film) | Les ailes du désir, (1987) Wim Wenders (film) | Les filles du botaniste, (2006) Dai Sijié (film) | L’inconnu du lac (2013) Alain Guiraudie (film)
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À l’ombre de mes nuits blanches

Yoann Thommerel, Caroline Kervern et Mathilde Ganancia

L’inconnu du botaniste

Cécile Bicler, Claire Finch et Elsa Pallares Hugon

La pleine lune du lac

Barthélemy Bette & Alys Demeure, Loris Humeau et Cécile Paris

À bout du désir

Céline Ahond, Sarah Klingemann & Ishrann Silgidjian, Morgan Azaroff et Alisson Schmitt - de Charme et Bettie Nin

Sur l'écran noir des jeunes filles en fleurs

Yves Noël Genod, Fabrice Michel et Arnaud Labelle-Rojoux

Les ailes de souffle

Adrien Lamm, Laure Mathieu et Yaïr Barelli

La fille moi non plus

Charlie Jeffery, Corentin Malvoisin et Hilary Galbreaith

Je t’aime Les nuits

Aziyadé Baudouin-Talec, David Evrard, Valentina Traïanova & Antoine Dufeu
Biographies des artistes

Yoann Thommerel

Engagé dans le champ de la performance et de la poésie-action, il met en jeu ses textes dans des formes hybrides convoquant aussi bien les arts vivants que visuels. Depuis la parution de Trafic aux Petits matins, créé à la Colline par Daniel Jeanneteau et Marie Christine Soma, ses textes sont régulièrement mis en scène au théâtre. Il a créé avec Sonia Chiambretto le Groupe d’information sur les ghettos (g.i.g) qui rassemble, partout où il s’implante, habitants, artistes et chercheurs, tous impliqués dans la création de protocoles d’enquête : écriture de questionnaires, diffusion, récolte de données, traitement. Le fonds documentaire du g.i.g est régulièrement convoqué pour créer des espaces fictionnels poétiques et frontalement politiques interrogeant les mécanismes d’exclusion et de repli : publications, installations, vidéos, performances…
Derniers livres parus : Mon Corps n’obéit plus (Nous, 2017), Questionnaire élémentaire (Les Laboratoires d’Aubervilliers / g.i.g, 2018), Bandes Parallèles (Les Solitaires intempestifs, 2018).

Caroline Kervern

Caroline a grandi à Paris, étudié l’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre, travaillé dans l'édition, enseigné à Columbia University Programms in Paris, et traîné sa bosse dans quelques pays avant de choisir de vivre à Bruxelles. Electron libre, infiniment curieuse et touche-à-tout aux influences multiples, bidouilleuse de podcast pour Radio O, de vidéo low fi et d'édition de fanzine, tous ses projets se coordonnent autour d'une nom abstrait, à entrées diverses au prisme large, celle de SPIP.

Mathilde Ganancia

Mathilde Ganancia vit à Paris et travaille dans l'atelier Bagnoler. Profondément liées à une pratique d'écriture, ses peintures et vidéos s'ancrent le plus souvent dans un travail de fiction. Image et texte se construisent l'un dans l'autre, usant de leur plasticité pour se faire parfois conducteur, parfois récepteur du récit en train de se former. Suite à l'obtention de son diplôme à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Mathilde Ganancia a travaillé deux ans à Londres et a participé à plusieurs résidences d'artistes dont Cow House Studios, à Enniscorthy (2014), la Skowhegan School of Painting and Sculpture, (Maine, 2015), la Villa Belleville, (Paris, 2018) et le Parc Saint-Léger, (Pougues-les-Eaux, 2020).
Elle a participé à des expositions collectives à Mains d'Œuvres, (St Ouen, 2018), les Bains Douches, (Alençon, 2018), la Galleria Continua, (Boissy-le-Châtel, 2016), la Galerie Nord, (Paris, 2015), le musée Eugène Delacroix, (Paris, 2015), le Bow Arts Trusts, (Londres, 2014). Ses vidéos ont été projetées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande, en Belgique et en France. Ses expositions personnelles et en duo récentes incluent Les Toiles à la main à Palette Terre (Paris, 2018), Dinosaure en collaboration avec Rafaela Lopez à la Galerie des Multiples, (Paris, 2017). Elle prépare actuellement une exposition personnelle aux Bains-Douches d'Alençon et au Pavillon des Sources du centre d'art le Parc Saint-Léger à Pougues-les-eaux, toutes deux prévues pour septembre 2020.

Cécile Bicler

Cécile Bicler née en France, vie, aime et travaille à Paris
Études aux Beaux-Arts de Rennes, Nantes, Strasbourg, Lyon où elle fait des rencontres, affectives et décisives. Diplômes, post-diplômes. Elle fait de la vidéo, du montage, du cinéma, du dessin, des performances.
« J’adore voler. Je vole. Tu voles. Elle vole. Nous volons. Vous volez. Elles volent.
Il parait que la réappropriation est complexe : je le crois volontiers.
Un sens va toujours dans deux sens »
cecilebicler.fr

Claire Finch

Crazy Creepy Cunts
Crazy Creepy Cunts (Claire Finch & Clément Gagliano) : Deux signes d'eau, uni-e-s par leur façon de disCerner et de perCevoir leur environnement. Ils aiment tout-e-s deux pleurer et se teindre les cheveux. Iels sont un-e universitaire et un-e barman. Iels flottent parmi les vicissitudes de l'égo empathique, muni-e-s de leur griffes qui peuvent se pincer. Si vous essayez de les attraper dans vos filets, iels s'échapperont, ne seront plus jamais retrouvé-e-s et ne resteront que pour vous hanter. Claire a présenté sa pornographie gouine littéraire sous différentes formes à l'ICA Londres, au Centre Pompidou Beaubourg Paris, dans L'Incroyable Nicole Eisenman et Kathy Acker 1971-1975. Depuis 2015, Clément nourrit nos imaginaires érotiques les plus sombres avec la revue Féros et sa programmation au Kashagan Project Space Lyon, au Plat Amsterdam, et à la Cité des Arts Paris.
https://clairefinch.com/
http://www.clementgagliano.com

Elsa Pallarès Hugon

Elsa Pallarès Hugon, artiste touche à tout et poète discrète, animé de musique, passionnée de nature et de transmission, enseigne les langues et écrit-danse. Parcours universitaire dans le domaine des Arts de la scène, formation dans un conservatoire d'arrondissement en art dramatique. Connaissances en analyse cinématographique et en montage vidéo. Formé en FLE. Langues: français, catalan, espagnol, anglais. Intérêt porté vers la traduction. Projet d'écriture en cours.
https://elsapallareshugon.blogspot.com
https://www.instagram.com/eph._.6
https://vimeo.com/user4464976

Barthélemy Bette & Alys Demeure

Barthélémy Bette
Barthélémy Bette vit et travaille à Bagnolet.
Après une formation en Lettres et Science politique, il réalise à l'université Paris 7 – Denis Diderot un mémoire sur des pratiques artistiques de détournement du travail s'inspirant de la « perruque ouvrière ». Il prolonge cette réflexion entre sociologie et esthétique dans le cadre d’une thèse intitulée Le travail de l'art au travail, enquête sur des pratiques artistiques à la frontières de deux mondes sociaux.
Barthélémy Bette a enseigné pendant trois ans la sociologie générale et la sociologie de l'art à l'université Paris 7 – Denis Diderot et a participé pendant deux ans à la Coopérative de Recherche au sein de l'ESACM (Ecole Supérieure d'Art de Clermont Métropole) sur le thème des « mondes du travail ».
Outre la finalisation de cette recherche doctorale, Barthélémy Bette a une activité politique dans le champ de l’art (Art En Grève, La Buse, Documentations.art) et participe régulièrement à des projets artistiques.

Loris Humeau

Loris Humeau est diplômé en 2018 de l’EESAB, site de Quimper. Il travaille actuellement à l’atelier In.plano sur l’Île-Saint-Denis. Son travail est lié au texte et à son déploiement. Il se construit par la description et son incarnation formelle, par la perception de l’espace d’exposition comme un espace de lecture et par des recherches autour de l’iconographie textuelle. Il engage son travail d’écriture dans une relation au son et à l’image, à la lumière, d’où pourrait se dégager une écriture hors champs. Ses textes parlent de fuites, desquelles découle une appréhension, une latence qui viendrait comme un voile se poser sur la forme dans laquelle la narration s’inscrit.
lorishumeau@gmail.com

Cécile Paris

Cécile Paris s'attache aux potentiels fictionnels de l'image et du son et fabrique des oeuvres construites dans l’intervalle heureux entre récit d’expérience et poésie pure. Habitée par les formes issues des cultures populaires, son approche met en jeu les notions d’apparition, de déplacement et de réévaluation de ce qui compose notre champ référentiel contemporain. Dans une société aujourd’hui malheureusement marquée par les replis identitaires, Cécile Paris joue avec autant de perspicacité que de pertinence des notions d’identité culturelle ou sexuelle. Elle sait mettre à profit sa passion érudite et sensible pour les choses de notre monde pour nourrir une pratique hirsute, fascinante et proposer un univers bien à elle pourtant si pleinement construit sur le partage d’expériences et de codes. Pour ses projets, elle est souvent dans la collaboration et est l’auteur du label Code de nuit © un projet communautaire démarré en 2010. Certaines de ses vidéos font parties des collections du Mac Val, Musée d’Art Contemporain de Vitry sur Seine, du Musée d’Art Moderne de la ville de Paris et du Fond National d’Art Contemporain.
http://www.commelaville.net

Céline Ahond

Que ce soit sur la place publique ou dans un espace dédié à l’art, prendre la parole, pour Céline Ahond, c’est tracer le chemin d’une pensée en construction. Le souvenir d'anecdotes, la réalité environnante, les micro-évènements qui se produisent sont décrits, cadrés, racontés et participent de l'écriture d'un récit du quotidien. Prenant comme point d'appui la réalité contextuelle, Céline Ahond joue sur les interstices entre les formes, les images et les mots et ouvre un territoire pour l’invention d’un langage : une trame précise et répétée dans laquelle la parole libre répond à la nécessité de l’adresse. Cette résistance, dans la confiance et la réciprocité partagées, est celle de la connivence où la singularité de chacun est en prise directe avec un et des points de vue qui nous déplacent. Céline Ahond redéfinit toujours les cadres d’échanges et accueille le dialogue par «cet être ensemble» qui fabrique des liens encore inconnus : ceux-là mêmes du faire œuvre. Afin de ne jamais cesser de se tenir à la hauteur de ce désir, celui d’être vivante et de rester dans cette exigence de la curiosité, l’artiste performeuse propose des traversées filmiques, performatives, éditoriales pour qu'ensemble, dans l’entre-deux de la rencontre et par nos présences en action, nous énoncions ce qui ne se décrit pas. "Est-ce que parler est une écriture ?".
http://www.celineahond.com/

Sarah Klingemann & Ishrann Silgidjian

Sarah Klingemann
Architecte de formation (DPLG école Paris Villemin 1999, Pensionnaire-architecte Villa Médicis Rome 2003-2004) la cinéaste Sarah Klingemann réalise des films expérimentaux depuis 2009 (APRÈS L’OEUVRE, LA MER DU SABLE, LE GRAND TOUR ... ) tous inscrits dans un projet unique et continu nommé “Les hommes-maison”.
Elle réalise en 2019 le documentaire GRANDE FUGUE, l’expérience d’une écoute musicale par les résidents d’un hôpital psychiatrique et finalise en 2020 BAS-CHŒUR, fiction tournée dans le Domaine National de Chambord, dont la musique est le sujet.
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_liste_generique/C_68978_F
Ishrann Silgidjian
Au début des années 2000, pratique des formes expérimentales et abstraites telles que, musique improvisée, danse contemporaine, vidéo en direct. Il s’oriente ensuite vers la technique de l’image cinématographique et collabore comme étalonneur ou directeur de la photographie avec des réalisateurs tel que Jean-Charles Fitoussi, Vladimir Léon, Pierre Léon, Nicolas Leclerc, Louis Skorecki...
En parallèle, il réalise et co-réalise différents courts-métrages et clips avant de débuter en 2017 une série de 63 études cinématographiques Gabriel ou le jeu de l’oie basée sur la structure dudit jeu.
http://www.cjcinema.org/pages/fiche_auteur.php?auteur=1249

de Charme, Morgan Azaroff, Alisson Schmitt

Morgan Azaroff
Magicien, chanteur, conférencier... Morgan Azaroff oscille entre différents modes de présentation scéniques. La recherche d’un double fantasmé et le rapport qu’il entretient avec lui et son public témoignent d’une fragilité qui est déterminante dans ses performances. Il donne aux objets qui l’accompagnent un caractère presque anthropomorphique, qui disparait une fois la performance finie.
Alisson Schmitt
"Les performances, vidéos et installations d'Alisson Schmitt sont des scénarios surprenants : entre deux concepts éloignés, l'artiste installe un espace de fiction à partir de liens visuels et/ou symboliques, dans lequel elle s'insère ensuite, afin d'y créer sa logique."
Adèle Hermier, 2019
Les 2 artistes se retrouvent au sein du duo de Charme. Présenté comme une forme muable, de Charme se définit par sa préposition qui transforme tout ce qui la précède en objet de séduction, de charme. À la fois artistes, commissaires et organisateurs d'événements, ils ont mis en place une soirée de performances à l’Hôtel Pasteur (Rennes) en 2017, un tournoi de football faisant office de comité de sélection et réunissant plus de 40 artistes la même année et une exposition collective au Vivarium (Rennes) en 2018. En 2019, ils sont intervenu dans le cadre du séminaire de rentrée de l'AndéA et ont conçu et réalisé la performance "Médiattion" au centre d'art contemporain Passerelle à Brest.

Bettie Nin

Bettie Nin est commissaire d’exposition et artiste plasticienne. Elle a écrit deux recueils de poésies. En 2014, elle a cofondé avec Cédric Taling le Centre d’art contemporain La Traverse à Alfortville, lieu qu'elle dirige. Le concept de liberté est au coeur de sa pratique. Les modèles sociétaux et les autoritarismes de tous poils, les frontières, les superstitions, les objets de force, les révolutions, les rituels, les pratiques du « pouvoir-sur » et les moyens d'expressions du « pouvoir-du-dedans » tels que les états modifiés de conscience, l’intuitif et les transes l’intéressent particulièrement. Dans son activité curatoriale, elle présente le travail d’artistes qui produisent plus particulièrement des oeuvres résiliantes. Sa démarche s'inspire de la philosophie permaculturelle qui vise à favoriser le bien-être des Hommes et celui de l’environnement en privilégiant notamment le local, l’entraide et le coopératif.

Yves Noël Genod

Yves-Noël Genod, né en 1972, a toujours joué, mis en scène. Il a d’abord travaillé avec Claude Régy et François Tanguy (théâtre du Radeau). A partir de la pratique du contact improvisation, il a dérivé vers la danse avec une collaboration principale avec Loïc Touzé. C’est Loïc Touzé qui lui propose, en 2003, à l’occasion d’une carte blanche pendant le festival Let’s Dance, au Lieu Unique, à Nantes, de fabriquer son premier spectacle. Ce spectacle intitulé En attendant Genod s’appuie sur le modèle des stand-up anglo-saxons. Les  commandes (toujours des « cartes blanches ») s’enchaînent ensuite, spectacles — plus d’une centaine à ce jour — et performances présentés le plus souvent dans des festivals ou des lieux de danse ou de formes hybrides. Un théâtre dont on aurait enlevé le drame, l’action et dont il ne resterait que la poésie, le fantôme, la trace. Yves-Noël Genod a travaillé avec de nombreux interprètes qu’on retrouve maintenant sur les plus grandes scènes et, dans ce sens, on peut dire qu’il a marqué une génération.

Fabrice Michel

Né en 1973 à Toulouse, Vit et travaille à Paris.
Après quelques expositions en galerie, dont la première à l’âge de 19 ans, Fabrice intègre la "Fabrica", un centre d'expérimentation autour des médias de la communication, en Italie. Mettant entre parenthèse son travail artistique, dont il juge l'exposition trop hâtive, Fabrice rejoint le département vidéo de Fabrica durant plusieurs années et se tourne vers la réalisation audiovisuelle. Bien que n'ayant en réalité jamais été quitté par la passion de l'art, cette suspension de son travail artistique durera 17 ans. C'est paradoxalement fort de cette absence apparente de production, qu'il reprend finalement le chemin d'un travail personnel désormais clairement conceptuel, avec pour origine la dialectique du « désœuvrement à l’œuvre ».

Arnaud Labelle-Rojoux

Arnaud Labelle-Rojoux, s’est d'abord fait connaître dans le circuit de la performance dont il est devenu l'historien avec son livre L'Acte pour l'art (Editeurs Evidant, 1988 ; nouvelle édition, Al Dante, 2004). Il a depuis publié une dizaine d’essais En 2020 a été réédité par Les Presses du Réel : Récits de la vie de Michelangelo Merisi dit Le Caravage. Il expose régulièrement depuis 2003 à la Galerie Loevenbruck qui le représente à Paris (en 2017 : En affinité(s) : Apple Shrine / Allan Kaprow / Arnaud Labelle-Rojoux). Il a par ailleurs, entre autre, participé aux expositions Notre Histoire, Palais de Tokyo, 2006 ; La Force de l'art 02, Grand Palais, Paris, 2009 ; Une forme pour toute action, Le Printemps de septembre, Toulouse, 2010 ; Les Maîtres du désordre, Musée du quai Branly, 2012 ; Le Surréalisme et l’objet, Centre Georges Pompidou, 2013.

Adrien Lamm

Adrien Lamm est né à Paris en 1977, il y vit et y fait des études de Philosophie ( Khâgne et ParisX Nanterre), qu’il interrompt pour se consacrer aux arts plastiques et visuels. Il part étudier cinq années aux Arts Décoratifs de Strasbourg où il vivra huit ans, pour revenir à Paris en 2008. Il ne s’y interdira rien : de la vidéo à l’apprentissage des techniques de métal ou de céramique. Il y dessinera beaucoup. Actuellement, il sculpte, modèle, dessine et installe, tout en continuant à faire de fréquentes incursions dans la performance et la vidéo-performance, que ce soit seul ou en collaboration. Il poursuit sa réflexion autour de la question de la sculpture aujourd’hui, du définitif et du processuel... Ses oeuvres commencent à être collectionnées, tandis qu’il continue à se confronter à des contextes différents de celui de la galerie et du travail d’atelier. Il aime à penser, bousculer les idées reçues sur ce qui est contemporain et ancien, noble et prosaïque, brut et délicat, grotesque et poétique, d’ici ou d’ailleurs et a quelques lignes de conduites qui lui sont propres. Il a exposé dans des galeries parisiennes et expositions privées ainsi que performé dans des centres d’arts, comme le Centre d’art contemporain La Traverse, La Ferme Du Buisson ou Le Syndicat Potentiel de Strasbourg. Il vit et travaille actuellement à Paris.

Laure Mathieu

Le travail plastique majoritairement performatif de Laure Mathieu combine textes, vidéos et sculptures. Il s’articule autour d’enquêtes linguistiques qui mettent en exergue les stratégies d’apparition et de construction de la pensée et de la parole. Écrits et lus seule ou en duo, ses récits philosophiques traitant de la conscience, de la subjectivité, du pouvoir de la fiction et son rapport au réel induisent une expérience sociale de la lecture entre l’artiste et le spectateur.
https://inplano.xyz/#lauremathieu

Yaïr Barelli

Yaïr Barelli est né à Jérusalem en 1981, il vit et travaille à Paris. Formé au CDC de Toulouse puis dans le cadre du programme Essais du CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh, il développe une pratique chorégraphique transversale qui interroge la matérialité du théâtre. Son travail se construit en situation, dans la rencontre avec le public, créant de fait une expérience singulière à chaque occurrence. Ses travaux ont notamment été présentés à Actoral (Marseille), au Musée de la danse (Rennes), Next (Valenciennes), MC2 Grenoble, Artdanthé (Vanves), La Galerie (Noisy-le-sec), FIAC (Paris), Power Station of Art Shanghai, Bétonsalon et à la Villa Vassilieff à Paris. En 2019, il a présenté sa nouvelle pièce Dolgberg dans le cadre des Festivals Faits d’hiver et Ardanthé, ainsi qu’un nouveau projet pour le musée Picasso à Paris.

Charlie Hamish Jeffery

Né en 1975 à Oxford, Vit et travaille à Paris
Son œuvre, animée par des forces et des humeurs contraires, entre croissance et destruction, puissance créatrice et laisser faire, prend des formes multiples, où la sculpture, la poésie et la performance occupent une large place. Il est diplômé de l’école des beaux-arts de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Depuis le début des années 2000, il a participé à de nombreux programmes de performances et expositions collectives en France et dans le monde, dont, récemment, au FRAC Nord-Pas de Calais (2017), ou au Centre d’art Les Capucins à Embruns (2016). Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, au Quartier, Centre d’Art Contemporain à Quimper (2011), à la galerie Florence Loewy qui le représente à Paris (2017, 2018), ou à la Kunsthalle Lingen en Allemagne (2017) et La Salle de Bains, Lyon,(2018).
Ses œuvres font partie des collections publiques françaises du CNAP, Centre national des arts plastiques, FRAC Nouvelle Aquitaine MÉCA, FRAC Grand Large - Haut de France, MLIS, Artothèque de Villeurbanne et du Fond communal de la ville de Clermont Ferrand.
charliehjeffery.eu

Corentin Malvoisin

Corentin Malvoisin
Originaire du Nord et établi en région parisienne depuis quelques temps, Corentin a développé un intérêt pour les arts de la scène et de la performance pendant ses études à l’Ésac Cambrai. Il a participé à des évènements et des expositions étudiantes en marge de festivals et de représentations théâtrales au Phénix scène nationale Valenciennes et à l’Opéra de Lille, ses créations résultant de séances d’ateliers parrainés par plusieurs metteurs et metteuses en scène (Julien Fournet, Émilie Rousset, Cédric Orain). Il a joué lors de la première de Pour une thèse vivante, Épisode 5 : Un CCN en terre et en paille de Claudia Triozzi, à la Ménagerie de Verre en 2017.
Et quand il a du temps et de l’inspiration, il fait du design graphique (surtout pour lui).
https://vimeo.com/crntnmlvsn
http://corentinmalvoisin.net/

Hilary Galbreaith

Plutôt que de transformer l’écologie en sujet artistique, il faudrait commencer par l’appliquer à l’échelle des modes de production, du transport et du stockage des œuvres. Cette économie de moyens établit la condition esthétique do-it-yourself du travail de Hilary Galbreaith, proche du cinéma primitif et du fanzine. Issue d’une famille californienne de militaires, passionnés de science et technologie, elle s’intéresse à la capacité de la science-fiction à construire des hypothèses qui transforment notre rapport aux espèces, au non humain, au corps ou au langage. Dans la vidéo « The Garden », elle met en scène un concours de télé-réalité avec des humains transformés en insectes. Leur désir d’un « retour à la nature » pour former des communautés anarchistes se trouve finalement contrôlé par les valeurs de la classe moyenne. Pourtant, si pour l’artiste le « jardin » symbolise la culture du faux, cela lui permettra de dépasser l’opposition nature/culture et d’identifier un réel besoin pour un mode de vie post-capitaliste et décroissant. Plutôt que le cynisme, l’artiste place le désordre et le grotesque carnavalesque à l’intérieur des contradictions d’un monde techno-bureaucratique. Qu’il s’agisse de prothèses qui contrôlent les odeurs, d’un jeu sexuel de réalité virtuelle qui devient sadique ou d’entreprises qui agissent comme des oeuvres conceptuelles (« Golden Hole »), de deux sorcières plongées dans un univers mutant où le design scandinave devient l’esthétique de l’horreur (« LifeHack2 ») ou d’une web-série publiée par l’artiste sur Instagram inspirée d’un film féministe underground qui met à mal le phallocentrisme d’humains-saucisses (« Sausageland »), le travail de Hilary Galbreaith fait l’autopsie des systèmes de pouvoir biopolitiques. | Pedro Morais, 2020 hilarygalbreaith.net

Aziyadé Baudouin-Talec

Aziyadé Baudouin-Talec est née en 1989 à Paris. Après des études littéraires et théâtrales à La Sorbonne Nouvelle – Censier, Paris 3 et une formation de comédienne, Aziyadé Baudouin-Talec écrit (théâtre, littérature, poésie) et met en scène en créant la Compagnie Apparatus. Elle s’éloigne progressivement du théâtre pour se consacrer à l’écriture et penser des rapprochements entre littérature, art contemporain et danse contemporaine au travers de lectures-actions. Elle crée Les écritures bougées, structure de production et de diffusion de la littérature contemporaine dans le cadre de laquelle elle invite auteurs, artistes, chorégraphes, réalisateurs et musiciens à produire des lectures-actions.

David Evrard

Sculpteur, peintre, collagiste, écrivain, éditeur de revue, réalisateur, chroniqueur gonzo, professeur dans deux écoles d’art — une en France une à Bruxelles —, David Evrard multiplie les casquettes et les postures dans lesquelles il semble ne pas vouloir se laisser enfermer. Sa pratique protéiforme ressemble donc à ces identités diverses, volontairement non stabilisées, à l’instar de l’enseignement expérimental qu’il met en place dans son master à l’ERG ou à l’esam de Cherbourg sous la forme d’un workshop perpétuel, loin de l’enseignement traditionnel de l’école et de la verticalité enseignant / étudiant. En tant qu’artiste, il a notamment exposé à l’espace SIC à Bruxelles (Turbo, turbo, mouse) ou à Rurart, invité par Yann Chevallier, en une exposition sobrement intitulée La drogue où l’on ne pouvait pénétrer que par l’arrière. Nous nous étions retrouvés il y a deux ans à Paris à l’occasion d’une invitation que je lui avais faite pour un solo show (I like It Raw) dans une galerie qui a depuis cessé ses activités. | Patrice Joly

Valentina Traïanova & Antoine Dufeu

Valentina Traïanova est artiste, performeuse et chanteuse. Née à Sofia (Bulgarie), elle vit à Paris. Elle est arrivée en France en 1996, à Nice, où elle se fit passer pour une championne de planche à voile avant d’y poursuivre ses études à la Villa Arson. Son travail a notamment été présenté à La Maison rouge - Fondation Antoine de Galbert, au Palais de Tokyo, au Cneai, aux Laboratoires d’Aubervilliers, à Bétonsalon, au Centre Pompidou-Metz, au Mac/Val, au MUDAM (Luxembourg), au MNAC (Bucarest, Roumanie), à la Schauspiel de Cologne (Allemagne), au S.M.A.K. (Gand, Belgique), à l’UBA et à The Fridge (Sofia, Bulgarie). L’une de ses récentes performances, Arrivederci (2018), a été notamment présentée à la Zoo galerie, la Monnaie de Paris et la Sofia City Art Gallery (Sofia, Bulgarie) dans le cadre d’une exposition personnelle intitulée UOOOOooooOO.
Lien vers Soundcloud: https://soundcloud.com/valentinatraianova
Antoine Dufeu est poète, écrivain, traducteur et éditeur. Il a fondé Lic (recherche, édition) en 2012. Il a été le co-fondateur et le directeur du programme Valuations (ENSA Nancy, Cneai, Emily Harvey Foundation). Il dirige avec Frank Smith la revue de poésie RIP. Il est membre du comité rédactionnel de la revue Multitudes. Il est directeur du pôle écriture et des éditions de Strate École de Design. Il est notamment l’auteur de inch’menschen (Mix., 2004), Nous (Mix., 2006), Amour singulier (Dernier Télégramme, 2010), Abonder (Nous, 2010), AGO (Le Quartanier, 2012), L’Onénu non (ENd éditions, 2013), Blancs (Cneai, 2014), Sic (al Dante & Le Triangle, 2015). Il a notamment co-traduit Spartakus, symbolique de la révolte (La Tempête, 2016). Dernier livre paru: Chroniques bretton-woodsiennes (Mix., 2016). À paraître: Sofia-Abeba suivi de MZR (MF, 2020).
www.antoinedufeu.fr
Lubovda
Lubovda, néologisme de langue bulgare signifiant « amour oui », est un duo créé par Antoine Dufeu et Valentina Traïanova en 2009. Ensemble, ils ont notamment conçu les performances Tokgora (2011), Frankistan (2013), Katran (2015) ou encore Languilles (2017). Ils se produisent en France ou à l’étranger notamment dans des centres d’art (Cneai, Palais de Tokyo, Maison rouge - Fondation Antoine de Galbert, MUDAM). Plus d’informations: https://lubovda.tumblr.com